Togo – L’opposition dresse un front contre l’édification du régime parlementaire
- TREIIZE TV
- 1 day ago
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Dans le paysage politique togolais, la récente évolution institutionnelle suscite une vive contestation. La promulgation d’une nouvelle Constitution, qui institue le régime parlementaire en substituant l’élection présidentielle au suffrage universel direct, a engendré une réaction farouche de la part d’une partie de l’opposition et de la société civile. Ces acteurs dénoncent, avec une éloquence empreinte de rigueur, ce qu’ils jugent être un coup d’État constitutionnel destiné à pérenniser le pouvoir en place.
La crise se cristallise autour de l’inauguration, en date du 3 mai 2025, de la fonction de « président du Conseil » assumée par Faure Gnassingbè, dont l’investiture solennelle traduit une réorganisation des pouvoirs au détriment de la légitimité démocratique. Pour les forces d’opposition, la transformation des institutions ne saurait occulter le fait que le choix d’un régime parlementaire, inféodé aux majorités dominantes, éclipse le droit fondamental du peuple à choisir librement ses dirigeants. Ils considèrent par ailleurs que la nouvelle architecture politique, outrepassant le cadre du suffrage direct, n’est qu’un palimpseste destiné à renforcer une hégémonie patrimoniale.
Dans un contexte où les revendications pour la préservation de la souveraineté populaire se font de plus en plus pressantes, plusieurs formations politiques et organisations de la société civile appellent ainsi à une mobilisation citoyenne sans précédent. Loin de s’en tenir à de simples critiques, elles invitent à une désobéissance civile éclairée, afin de venir contrer ce qu’elles perçoivent comme une dérive monarchique masquée sous des apparences républicaines. Ce rejet fervent du régime parlementaire instauré remet en question l’équilibre des pouvoirs et souligne l’impérieuse nécessité de redonner à la nation le contrôle sur son destin politique.
Ce climat de contestation, porté par une opposition déterminée, annonce les prémices d’un débat national qui pourrait bien redéfinir, à moyen terme, les contours de la gouvernance togolaise. Face à l’enfermement institutionnel et au verrouillage des espaces démocratiques, les voix dissidentes rappellent que le choix du peuple demeure la garantie ultime d’un État de droit et d’une gouvernance véritablement représentative.
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